Il n'y a pas de pesticide anodin

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1.Il n'y a pas de pesticides anodins, tous sont dangereux
Elaborés pour affecter le système nerveux des insectes (qui présente des similitudes avec celui de l’homme) les
pesticides peuvent conduire à des effets indirects non désirés.
Les voies de contamination sont de trois ordres : Par inhalation, par ingestion ou par contact cutané.
Les pesticides interagissent sur notre santé à travers les résidus qui s’accumulent tout au long de la chaîne
alimentaire. Leur concentration dans les graisses conduit à un phénomène de bioaccumulation.
LES RISQUES NE SONT PAS NEGLIGEABLES
- Développement de cancers (Lymphomes non Hodgkiniens (1) , leucémies, cancers du cerveau et de la vessie).
- Perturbateurs endocriniens, ils provoquent des troubles du développement du fœtus et une baisse de la fertilité
masculine.
- Déficits immunitaires (réactions allergiques, réponses auto immunes (2) , suppression de la fonction immunitaire,
plus grande sensibilité aux agents pathogènes).
- Problèmes neurologiques, cognitifs (3) et comportementaux (perturbation du développement du système
nerveux, altération des capacités intellectuelles, maladies de Parkinson et d’Alzheimer).
Mai 2004, avec l’« Appel de Paris », des scientifiques alertent les autorités nationales et internationales sur la
dangerosité des molécules chimiques de synthèse sur les organismes.
Le Centre International de Recherche sur le Cancer estime que 80 à 90% des cancers sont liés à notre environnement
et à nos modes de vie.
Par le décret du 4 mai 2012, « la maladie de Parkinson provoquée par les pesticides » est reconnue comme
maladie professionnelle.
Le scandale de l’amiante fera bientôt pâle figure à côté de ce que l’OMS qualifiait déjà en 2006 d’épidémie, en
référence à la prolifération du nombre de cancers.
OU RETROUVE-T-ON CES MOLECULES ?
Dans tous les compartiments de notre environnement et dans notre alimentation.
Avec une forte proportion de résidus dans les fruits et les légumes.
D’où l’importance du choix de l’agriculture biologique.
QUEL EST LEUR DEGRE DE TOXICITE ?
En toxicologie le principe de base était, suivant la formule du suisse Paracelse au 16 ième siècle, « c’est seulement la
dose qui fait le poison ».
C’est suivant ce principe qu’un institut, fondé en 1978 à Washington par des firmes de l’agroalimentaire rejointes par
celles de l’agrochimie, a établi une « norme »: la Dose Journalière Admissible (DJA).
Cette DJA est définie, pour une molécule, comme « étant la quantité de substance chimique que l’on peut ingérer
quotidiennement et pendant toute une vie sans qu’il y ait de risque pour la santé ».
Problème : La DJA ne tient compte ni des effets cumulatifs, ni des effets à faibles doses.
Les interactions entre pesticides (effet additif, synergique, antagoniste) ne sont pas prises en compte.
Plus inquiétant encore avec ceux classés CMR (Cancérigènes, Mutagènes, Reprotoxiques) et les nombreux
pesticides Perturbateurs Endocriniens.
Ces derniers sont soupçonnés d’être l’une des causes de la recrudescence de certains troubles (infertilité, cancers
hormonodépendants, obésité, pubertés précoces).
Parce que leurs effets ne dépendent pas de la dose, mais de la période d’exposition (ex. du fœtus), qu’ils ne sont pas
linéaires, qu’ils s’ajoutent à ceux d’autres substances (effet cocktail) et qu’ils sont susceptibles d’être
transgénérationnels.
Or, le cadre réglementaire européen ne protège ni les agriculteurs ni les consommateurs puisque l’Union
Européenne n’a toujours pas validé de méthode permettant de déterminer si un pesticide est un perturbateur
endocrinien ou non.Le rapport du Sénat d’octobre 2012 sur « les pesticides et leur impact sur la santé et l’environnement » est sans
ambiguïté dans sa conclusion :
« Placer au cœur de l’évaluation de l’impact des pesticides sur la santé humaine,la santé comme première
priorité ».
L’Etat doit donc montrer qu’il a pris toute la mesure des risques sanitaires liés aux pesticides.
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1 - Lymphomes non Hodgkiniens :
Cancer du système lymphatique, groupe hétérogène de tumeurs.
2 - Réponses auto immunes : échec de l’organisme à reconnaitre ses propres éléments
constitutifs.
3 - Altération des fonctions cognitives (ensemble des processus mentaux se rapportant à la
fonction de connaissance : mémoire, langage, attention, raisonnement, apprentissage,
résolution de problèmes, prise de décision).